Le Playboy
(employé de start-up)

Ce n’est pas parce qu’il ne connaît pas de soucis financiers dans le gai enchevêtrement de plaisir et de luxe qu’est son existence, que le Playboy du XXI^ème siècle n’est pas en quête perpétuelle de l’âme sœur. Sûr de lui, de son charme, et de la rectitude de sa dentition, il est l’icône par excellence, de la séduction la plus flamboyante.

Oh certes, il a une belle voiture, et voyage sans arrêt, puisque son travail – à très forte rémunération– l’exige. Mais derrière la riante façade, faite de classe et d’expansivité, se cache un être qui se demande s’il n’est pas trop parfait pour une seule femme…. Au-delà d’une réussite professionnelle assurée – son père s’étant arrangé pour qu’il soit responsable communication de sa start-up -, il désire avant tout conquérir un plaisir charnel que l’âge, les chutes de cheveux et les prises intempestives de poids, lui supprimerons, laissant primer avant tout la vacuité de son être d’apparence.

Oh, rapidement, c’est sûr. Grâce à ses connaissances et au chéquier paternel, il acquiert sans arrêt de nouveaux modèles de voitures hors de prix, qui, bien souvent, lui sont inutiles puisqu’il n’a pas de permis.

Son image dans la glace, les femmes qui aiment son image dans la glace, celles qui marchent encore au vieux truc du " je vais chercher les croissants, je reviens ", le regard langoureux d’une proie endeuillée de ne pas être celles de ce soir, boire de l’Evian en hochant gravement la tête pour faire comprendre que, oui, il a vu la nouvelle secrétaire de la compta, et qu’il compte bien lui faire le coup des croissants.

Découvrir le vrai visage de la nouvelle secrétaire de la compta au réveil, les filles moches qui viennent lui demander du feu, les filles mignonnes qui osent ne pas lui en demander, les autres playboys qui mangent dans sa gamelle, et tomber sur une fille qui connaît le coup des croissants.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas très exigeant. Grande, mannequin, extrêmement belle, la fille banale, quoi. De toute façon, il ne considère pas vraiment les personnes qui ne rentrent pas dans ces critères comme des femmes.

" Ca fait cinq minutes que je t’observe, et tu ne m’as toujours pas adressé la parole… il y a un problème ? "